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Stabilizing Macroeconomic Shocks : Experiments on the Interaction between Central Bank and Private Sector

publié le , mis à jour le

Coordinateurs : Camille Cornand (GATE-LSE) et Frank Heinemann (TU Berlin)

Les macroéconomistes supposent souvent que les fluctuations de l’inflation et l’emploi sont associées à des coûts en matière de bien-être social. Une banque centrale peut contenir les fluctuations de l’inflation et du taux d’emploi d’un pays grâce à sa politique monétaire. Cependant, dans une économie affectée par des chocs d’offre, la banque centrale est confrontée à un arbitrage entre stabilisation de l’inflation et stabilisation de l’emploi. D’une part, le secteur privé peut théoriquement absorber les chocs d’offre par des ajustements appropriés des salaires et des prix. Les réponses privées à des chocs d’offre devraient être plus efficaces, parce qu’elles permettent de faire face aux chocs asymétriques et évitent à la banque centrale de stabiliser l’emploi, de sorte que celle-ci parvienne à stabiliser efficacement l’inflation. Mais, les ajustements de prix et de salaires sont liés à un problème de coordination dans la mesure où les prix dans différents secteurs représentent des compléments stratégiques et où la réponse optimale à un choc exogène dépend ainsi des réponses des autres agents privés. Au contraire, les banques centrales ont la capacité de résoudre ce type de problème de la coordination en jouant sur la demande par le biais du taux d’intérêt. Cependant, la politique monétaire peut seulement faire face à des chocs agrégés et risque d’évincer les réponses privées qui sont toutefois nécessaires pour converger vers l’équilibre après l’occurrence de chocs asymétriques.

Nous identifions par conséquent deux sources d’interactions :
- de la substitution stratégique entre la politique de stabilisation de la banque centrale et la réaction du secteur privé : bien que les deux parties bénéficient de la stabilisation de l’emploi, il existe un conflit entre la banque centrale et le secteur privé, dans la mesure où une politique de stabilisation active est coûteuse.
- des complémentarités stratégiques entre les actions des agents du secteur privé : les ajustements de salaire ou de prix face à des chocs macro-économiques dans un secteur accroissent les incitations à ajuster les salaires ou les prix dans d’autres secteurs de l’économie.

Dans ce projet de recherche, nous proposons d‘utiliser des expériences de laboratoire pour générer des données sur un jeu qui rend compte d‘un modèle macroéconomique standard. L’avantage d‘une telle approche est de pouvoir mettre en œuvre des régimes de politique monétaire différents au moyen de différents traitements et, par conséquent, d’isoler les effets de la transparence, de l’envoi de signaux gratuits (cheap talk) et de l’engagement.
La principale question est de savoir quels sont les régimes de politiques monétaire les mieux adaptés pour résoudre le conflit d’intérêt entre une banque centrale et un secteur privé décentralisé en matière de stabilisation de l’emploi et pour minimiser les coûts sociaux liés à l’occurrence de chocs exogènes.